Freitag, 4. April 2008

Maisfieber 2

Briginette Mahane
23 ans
Deux Goyaves

Comme chaque année, on cultive le maïs chez nous pour notre propre consommation avant tous, mais si la récolte est bonne on le met sur le marché. Chez moi c’est une tradition depuis que je suis toute petite, j’ai eu le bonheur de voir toujours le maïs à la maison. Pour mon père, cultiver le maïs c’est bien sûr pour préserver la tradition de ses parents, mais c’est aussi une grande passion.

On se réveille très tôt le matin vers 5 heures, avant que le soleil se fait sentir...On prend un bon petit déjeuner parce qu'une dure journée nous attend. Mais il reste toujours quelqu`un à la maison pour préparer le déjeuner. On prend seulement un peu d`eau avec nous...
En arrivant au champ, on voit mon père déjà calculer la portion de terre qu`il faut pour semer les graines de maïs...C'est lui et mon frère qui creusent les fossés avec leurs pioches et nous, on place d`habitude 3 ou 4 graines dans un fossé et on les recouvre avec les mains.
Après une dizaine de jours seulement, si le temps a été favorable, on peut observer les premières pousses - et ça c'est une immense joie pour toute la famille....On est fière de notre travail...

Après 15 jours les plantes auront déjà quelques centimètres et les mauvaises herbes feront leurs apparition aussi. C'est le moment d'enlever les mauvaises herbes pour favoriser et faciliter la pousse. Il faudra aussi réajuster la qualité de terre avec chaque plante. Quelques jours plus tard, c`est la fleuraison. C'est très beau.

Puis après la fleuraison, c’est l'apparition des épis de maïs, il y a des plantes qui peuvent avoir 2 ou 3 épis. Quand la maturité est arrivée, on peut consommer le maïs vert ou mûr. Quand c'est encore vert, c'est délicieuse...on peut les faire griller ou bouillir.En état mûr, les graines deviennent assez dures et on peut les consommer seulement après les avoir écrasées. Avant il faut les sécher au soleil pendant quelques jours.
Les grandes récoltes se font quant les plantes et les épis changent de couleur et deviennent jaunâtres. Quand les plantes commencent à sécher, après environ 2 mois, on sait que les épis sont près et que c'est l'arrivée à la maturité complète. Tout le monde met la main à la patte - du plus petit au plus grand. On cueillit le maïs, chacun avec un sac et on s'amuse bien en famille à remplir des sacs– c'est toujours mon père qui ramasse le plus. C'est un moment de fierté dans la famille... Après la cueillette, on remonte à la maison et une fois arrivé, on vide tous les sacs pour constater la quantité de maïs qu'on a récoltée.
La première chose à faire c'est à mettre à côté la semence pour la saison prochaine...On épluche les maïs, mais sans tout enlever. On laisse quelques feuilles pour pouvoir attacher les épis ensemble pour les faire sécher au soleil. On attache d`habitude 3 à 4 épis ensemble. On les met sur une branche de bois, ou bien, si la maison est en tôle, on les met traditionnellement au-dessus de la maison au soleil. Après avoir bien sécher, on les ramasse et on retire les graines. On garde la semence dans des bouteilles, en verres où on peut la bien garder dans le réfrigérateur pour la conservation.
Le reste des graines, on écrase très fin. On tamise le maïs écrasé pour retirer la farine avec on peut faire des bons gâteaux, c'est très délicieux. On mélange le maïs écrasé avec du riz pour la cuisson. Le menu favori à la maison est un bon plat du maïs avec un bon bouillon de poisson où des haricots rouges avec une salade de pommes d`amour…

Briginette est aussi une de mes étudiantes d'allemand, elle va avoir encore la peine les semaines suivantes concernant ma traduction en allemand...)) Ses photos sont aussi inclues ici.
Merci beaucoup, Briginette, pour avoir partagé ta passion concernant le maïs de Rodrigues.


Deutsche Übersetzung

Wie jedes Jahr bauen wir Mais bei uns vor allem für unseren eigenen Verbrauch an, aber wenn die Ernte gut ist, bringen wir ihn auch auf den Markt. Von klein auf ist das eine Tradition, ich habe immer das Glück gehabt, Mais bei uns zu Hause zu sehen.
Für meinen Vater bedeutet der Maisanbau natürlich auch das Bewahren elterlicher Traditionen, aber es ist auch eine große Leidenschaft.
Wenn es soweit ist, stehen wir sehr früh morgens auf, gegen 5 Uhr, bevor man die Sonne spüren kann...Vorher wird gut gefrühstückt, da uns ein harter Tag erwartet. Es bleibt aber auch immer jemand zu Hause um das Mittagessen vorzubereiten. Ansonsten nehmen wir nur etwas Wasser mit...
Kommen wir auf dem Feld an, sieht man meinen Vater auch schon berechnen, wieviel Land es braucht um den Mais auszusähen...Es sind er und mein Bruder, die die Furchen mit ihren Spitzhacken graben und wir, wir plazieren wie immer 3 – 4 Körner in eine Furche und schütten sie mit den Händen zu.
Nach nur 10 Tagen, wenn das Wetter mitspielt, kann man die ersten Pflänzchen sehen –und das ist eine immense Feude für die ganze Familie...Wir sind stolz auf unsere Arbeit...Nach 2 Wochen sind die Pflanzen bereits um einige Zentimeter gewachsen und auch erstes Unkraut läßt sich entdecken. Das ist der Moment, wo das Unkraut entfernt werden muss, um das Wachstum der Pflänzchen zu begünstigen. Auch die Erde um jede Pflanze herum bedarf Aufmerksamkeit und muss nachgeschüttet werden. Einige Tage später, beginnt die Blüte. Das sieht sehr schön aus.
Dann nach der Blüte, erscheinen die Maiskolben, es gibt Pflanzen, die bis zu 2 oder 3 Kolben tragen können. Wenn die Reife erreicht ist, kann man den grünen oder reifen Mais verzehren. Noch grün, ist er sehr lecker...Man kann ihn grillen oder kochen. Im ganz reifen Zustand sind die Körner etwas hart und man kann den Mais nur essen, wenn er vorher zerstoßen wurde. Vor dem Zerstoßen sollte er während einiger Tage in der Sonne trocknen.
Die richtige große Ernte erfolgt, wenn die Pflanzen und die Kolben die Farbe wechseln und gelblich werden. Wenn die Pflanzen beginnen trocken zu werden, nach ungefähr 2 Monaten, weiß man, dass die Kolben soweit sind und dass sie vollständig reif sind. Alle fassen nun mit an, vom kleinsten Kind bis zum Erwachsenen. Man pflückt den Mais, jeder mit einem Sack in der Hand, und wir haben viel Spass währenddessen – es ist immer mein Vater, der die vollsten Säcke hat. Es ist ein Augenblick, wo die Familie sehr stolz ist...Nach dem Pflücken, geht es zurück nach Hause, wo alle Säcke ausgeleert werden, um die Menge festzustellen, die man geerntet hat.
Das erste, was gemacht werden muss, ist die Samen für die nächste Saison zur Seite zu legen. Man schält den Mais, aber ohne alles zu entfernen. Man lässt einige Blätter, um die Kolben zusammen befestigen zu können, um sie trocknen zu lassen. Man hängt gewöhnlich immer 3 bis 4 Kolben zusammen auf Holzäste, oder wenn das Haus noch aus Wellblech ist, legt man sie traditionell auf das Dach in die Sonne.


Gut getrocknet, nimmt man sie ab und puhlt die Körner ab. Den Samen bewahrt man in Flaschen oder in Gläsern auf oder man kann sie auch gut im Kühlschrank konservieren.
Der Rest der Körner wird ganz fein zerstoßen. Der zerstoßene Mais wird gesiebt um das Maismehl zu erhalten mit dem man leckere Kuchen zubereiten kann, das schmeckt sehr gut.Man kann auch den zerstoßenen Mais mischen mit Reis und es zusammen kochen.Das Lieblingsmenu der Familie ist ein gutes Maisgericht mit Fischbouillon oder Roten Bohnen mit Tomatensalat.

Briginettes Maisfotos sind auch im Maisfieber-Album enthalten. Auch sie lernt seit ein paar Monaten Deutsch und wird noch etwas über meine Übersetzung zu schwitzen haben...))
Danke für deinen anschaulichen Bericht, Briginette!

2 Kommentare:

Anonym hat gesagt…

Ich wünsche dir viel Glück bei der Ernte. Viel Spaß beim Pflücken.
STAFFORD

myramir hat gesagt…

Bravo Briginette, c'est tres bien explique et grace a ton texte et a tes photos des personnes du monde entier pourront apprendre comment on cultive le Mäis, il y a même des pays où il n'y en a pas.
c'est bien de faire connaître Rodrigues :D